Courban et Gendron

La liberté n’est qu’un vain fantôme quand une classe d’hommes peut affamer l’autre impunément.

Repartons 90 ans en arrière avec Alexandre Courban qui nous fait revivre dans son premier roman, Passage de l’Avenir, 1934 (éd. Agullo) l’entre‐deux‐guerres, ses mouvements ouvriers, l’obsession du pouvoir et les abus de position dominante et l’extrême droite toujours à l’affut.

En seconde partie d’émission, Sébastien Gendron nous parlera de son dernier roman Chevreuil, qui vient de paraître dans La Noire (Gallimard). Extrait :

— Mais ils viennent d’où tous ces gens ?
Elle demande ça lorsqu’ils arrivent en vue de la salle des fêtes de Saint‐Piéjac et de son parking tellement débordant que les voitures semblent être passées par‐dessus bord pour aller s’échouer sur tous les trottoirs alentour.
— D’ici. Mais il fait trop chaud. Alors tous ils prennent leur bagnole pour avoir le clim. L’hiver, ils prennent aussi leur voiture pour avoir le chauffage Et puis l’automne, et puis le printemps, ils prennent encore leur voiture because the rain. Si on était plus tôt, avant que la salle ouvre, ils auraient tous été dans le voiture avec les moteurs qui tournent.