Kamel Khelif, Dans le cœur des autres

Quand les hommes armés sont venus au village, ils ont commencé à tirer et à couper comme des fous tout ce qui se trouvait devant eux : les pierres, les villageois, les arbres, les chèvres, l’air, tout. Tout le monde s’est mis à courir. J’ai mêlé mes pas à ceux de la foule mais très vite, je me suis aperçu que je courais seul.
Kamel Khélif, Monozande — Le Tripode.

L’artiste Kamel Khélif est de passage à Paris et on en profite. Il nous raconte son parcours semé d’embuches, de petit garçon algérien en éternel exil qui devient un immense artiste. Son apprentissage avec les livres scolaires illustrés par Raylambert, sa découverte du maître italien Giotto (l’ex petit gardien de chèvres découvert alors qu’il dessine avec un charbon sur une pierre), d’Ucello et Mantegna avant le choc Van Gogh.

Et l’on décortiquera les deux oeuvres majeures que publie cette année LE TRIPODE : MONOZANDE, ou le massacre de la famille de N’Diho Monozande par un groupe armé au Congo en 2008.
DANS LE CŒUR DES AUTRES, un poème d’amour perdu qui nous entraine de Paris à Alger en passant par Marseille avec un détour vers « La Ronde des Hirondelles ».
Et ce, en tableaux envoutants, mystérieux et parfois insondables !