Émission du 20 septembre 2021
Michaël Ferrier, Notre ami l’atome
Une centrale nucléaire est un monstre, qui crache en permanence son haleine mortelle, ses humeurs, à l’air libre, dans l’océan comme dans le sol… Elle est maudite dans la terre, dans le ciel et dans la mer. Les morts de Fukushima ne sont plus des morts : ce sont des déchets nucléaires
. Ces mots sont de Michaël Ferrier, écrivain résidant à Tokyo qui, le 11 mars 2011, avait décidé de se rendre dans la région sinistrée et en avait ramené Fukushima, récit d’un désastre.
J’ai débarqué au Japon le 10 mars. J’ai vécu une semaine sur place, à Tokyo, au moment du séisme, du tsunami et de l’explosion de la centrale. J’ai réalisé que les voix des témoins, des victimes, étaient beaucoup plus fortes que ma subjectivité personnelle. Depuis le 11 mars, je ne peux plus vivre sans penser à Fukushima !
Ces paroles appartiennent à Kenichi Watanabe, réalisateur qui, par la suite, a réalisé trois documentaires pour « dénoncer le monde nucléaire » : Le monde après Fukushima, Terres nucléaires, une histoire du plutonium, Notre ami l’atome, un siècle de radioactivité.
Dans notre studio Michaël Ferrier, auteur des commentaires de ces trois films, à l’occasion de la sortie de Notre ami l’atome qui en reprend une version plus complète avec de nombreux passages inédits, livre agrémenté de nombreuses photographies.