Trois courants de l’anarchisme
Syndicalisme, éducationnisme, insurrectionnalisme.
Syndicalisme, éducationnisme, insurrectionnalisme.
Rediffusion de l’émission du 1er juillet 2019.
Le « confédéralisme démocratique », organisation sociale mise en œuvre au nord de la Syrie, la « commune des communes » évoquée par certains Gilets jaunes, ont-ils été influencés par les idées de l’anarchiste américain Murray Bookchin, décédé en 2006 ? En tout cas, ses écrits sont connus aussi bien au Rojava qu’à Commercy.
Pour transformer les visions de réforme sociale en visions de reconstruction radicale de la société
, il préconise à partir des années 1980 le municipalisme libertaire : Le municipalisme libertaire, forme évoluée de l’action directe, est à la fois un objectif historique et un moyen cohérent pour arriver à la Commune des communes révolutionnaire
. Dans une commune ou un quartier urbain, l’assemblée populaire permet de prendre toutes les décisions concernant ses habitants. Par le fédéralisme libertaire, les problèmes incombant à plusieurs de ces entités sont débattus au niveau correspondant (local, régional, national, international).
Pour échanger autour de ces thèmes, Patrick de la Fédération anarchiste et Annick Stevens, fondatrice de l’Université populaire de Marseille.
S’il est bien une question rarement posée à la nature, c’est l’idée de son essence égoïste qu’il paraît difficile de remettre en question. À dire vrai, cet égoïsme « naturel » est considéré comme l’une des bases fondamentales sur laquelle s’érigent toutes les lois biologiques. L’individu ne doit-il pas survivre lui-même avant tout et échapper à l’agression des autres espèces ennemies.
Ainsi irait la bataille des espèces. Mais qu’est-ce que la sélection naturelle sélectionne ? Le gène, répond Richard Dawkins en développant en 1976 une vision très orthodoxe du Darwinisme. Chaque gène se comporte d’une manière qui conduit au plus grand nombre de copies de lui-même d’apparaître dans les générations futures. Donc, le gène est égoïste. L’unique et sa propriété seraient encore plus réduits que ne le pensait Max Stirner.
Contre cette théorie, voilà que Joan Roughgarden publie au contraire en 2009 que le gène est généreux. Elle en appelle à déconstruire Darwin. Les gènes ne peuvent pas être égoïstes, dit-elle, puisque les individus doivent travailler ensemble. Nous voilà donc au cœur d’une question étonnante. Mais que signifie vraiment ce terme égoïsme du vivant ? Moi je crois que c’est par égoïsme que je pense aux autres
affirmait Romain Gary. À regarder de plus près les êtres vivants, il est bien possible d’imaginer que l’évolution puisse finalement fonder la réconciliation de Max Stirner et de Piotr Kropotkine. Nous sommes sur 89.4 Radio Libertaire, la radio de la fédération anarchiste et nous avons 1 h 30 pour approfondir tout ça.
Une émission expérimentale d’analyse matérialiste critique des politiques sanitaires étatiques et des contestations anti-sanitaires en contexte épidémique à l’ère du coronavirus — avec Leuh Ki, bon connaisseur de ces questions et membre du collectif Agitations.
Sans doute faites vous partie des milliers d’usagers qui sont lassés des multiples dysfonctionnements concernant le courrier et les services de La Poste. Nicolas Jounin vient nous expliquer en direct les quelques raisons de ces carences. Il a procédé à une enquête en « immersion » dans le monde des facteurs, qu’il relate aujourd’hui dans son livre Le caché de la Poste à la Découverte. Elle est loin l’image d’Épinal du facteur fantaisiste, jovial et bon-enfant des années 60. Au nom du sacro-saint « management scientifique » et de la divine rentabilité, sa tournée quotidienne est devenue un véritable calvaire.
Pas de Quartiers reçoit le Dr Annie Faure, ancien médecin humanitaire au Rwanda en 1994, pendant le génocide des Tutsi. Le Dr Annie Faure est poursuivie ainsi que notre consœur France Inter par l’ancien secrétaire général de l’Élysée Hubert Védrine.
Avec Ludivine Bantigny, auteure de La Commune au présent (La Découverte)
Dernier volet consacré à Eloi Machoro, syndicaliste, militant indépendantiste et député, assassiné par les forces répressives coloniales de l’État français. Ce 12 janvier 1985 fut un triste jour quand Eloi et son compagnon de lutte Marcel Nonnaro furent exécutés par les gendarmes mobiles et le tireur d’élite Jean-Pierre Picon, qui fut d’ailleurs exfiltré juste après son forfait. Pour lui, en bon petit, soldat il n’a aucun regret, il n’a fait qu’exécuter un ordre ; mais, pour le peuple Kanak, cela sera une grande perte. Je remercie Benoit Godin de nous avoir permis de diffuser les six épisodes sur la vie d’Eloi Machoro par ceux qui l’ont cotoyé. Vous pouvez retrouver le soundcloud du documentaire sonore sur : https://soundcloud.com/lampetempete/
L’émission de cette semaine est consacrée au vaccin bien public ? et à l’économie de la Recherche et du Développement.
Des pavés, de la solitude, un drapeau noir, poing levé.
Harpiste, compositrice, improvisatrice dans des domaines aussi variés que le jazz, le rock ou la musique contemporaine, Hélène Breschand a collaboré avec nombre de figures marquantes des musiques singulières. Co-fondatrice de l’ensemble Laborintus, son récent projet Pandore lui permet de s’associer à des artistes issus d’autres disciplines comme la danse ou les arts visuels. Elle vient de sortir en 2020 Aube, nouvelle collaboration avec Eliott Sharp. Des surprises en perspective donc, lors de cette session en direct de notre studio.
Une semaine après le début de l’occupation du théâtre de l’Odéon, à Paris, nous avons baladé notre micro dans l’agora que les intermittent·es en lutte organisent tous les jours à 14 h afin de clamer leurs revendications et de faire le lien avec d’autres travailleureuses en colère.
L’occupation dure depuis le jeudi 4 mars, et depuis cette action d’autres lieux de culture ont rejoint le mouvement partout en France, comme les centres dramatiques nationaux de Lille, Montluçon, Rouen, Limoges, Brest, Châteauroux, Périgueux, ou des salles de musiques à Bourg en Bresse, Nîmes, ou encore des théâtres indépendants à Noyon ou Avignon… (carte mise à jour sur le site de la CGT Spectacle… Une grande journée d’action nationale est prévue le vendredi 26 mars.
Écouter le documentaire : lien direct
Maîtres d’œuvre : Olivier Favier et Federica Martucci (éditions théâtrales)
Le début des années 1990 marque en Italie un tournant politique majeur. En pleine chute du bloc de l’Est, la péninsule voit ses juges s’attaquer à la toute-puissance de la mafia et à la corruption des partis politiques. La crise de confiance qui s’ensuit aura des conséquences inattendues. En 1994, un homme d’affaires milanais, Silvio Berlusconi, accède au pouvoir. Avec lui, l’extrême-droite, jusque-là marginalisée, devient un appui incontournable. L’édition, la presse, la télévision, le cinéma sont en grande partie contrôlés par celui que l’on nomme le Cavaliere. Aujourd’hui, le règne de Berlusconi s’est achevé, mais son allié, la Ligue du Nord, a refait il y a peu son apparition au sommet de l’État au sein d’une nouvelle alliance.
Dans ce contexte, du reste annonciateur pour nombre d’autres pays européens, le théâtre italien est demeuré un espace de liberté et de résistance. Engagé, critique, politique, iconoclaste, le théâtre italien de ces trois décennies affiche sa volonté d’indépendance et s’affranchit des institutions pour mieux bousculer les piliers d’une société prise entre le retour en force du populisme, la montée du féminisme, les tragédies migratoires et les luttes sociales. Dans ce contexte, présentation de 56 pièces de théâtre, de 46 auteurs et autrices, avec des commentaires critiques, des témoignages…
En compagnie de Olivier Favier et de Federica Martucci.
Pas de Quartiers reçoit Pauline Perrenot et Alain Geneste de l’association Action Critique Médias, ou Acrimed. Née du mouvement social de 1995, dans la foulée de l’Appel à la solidarité avec les grévistes, l’association Acrimed (Action Critique Médias), pour remplir les fonctions d’un observatoire des médias s’est constitutée, depuis sa création en 1996, comme une association–carrefour. Elle réunit des journalistes et salariés des médias, des chercheurs et universitaires, des acteurs du mouvement social et des « usagers » des médias pour mettre en commun savoirs professionnels, savoirs théoriques et savoirs militants au service d’une critique indépendante, radicale et intransigeante.
La Compagnie Jolie Môme sera avec nous ! Pour nous parler de leurs dernières activités, et notamment leur version audio de La maladie blanche de Karel Capek, pièce écrite en 1937 et qui résonne parfaitement avec ce que nous vivons actuellement…