L’anarchie
Anarchiste, libertaire, anti-autoritaire… Quelles valeurs, quelles façons de vivre et de penser met-on derrière ces mots ?
Anarchiste, libertaire, anti-autoritaire… Quelles valeurs, quelles façons de vivre et de penser met-on derrière ces mots ?
Rediffusion de la rediffusion du 31 janvier 2022.
Nadia Genet, réalisatrice d’Aimer la vie, confie qu’« en filmant Hellyette Bess et ses amis, j’ai revisité ce pays formidable et déroutant qu’est la vie ».
Nadia découvre la vie alors qu’Elvis Presley va la quitter : « Je nais punk et bourbonnaise de parents algériens ». Partie à Londres à l’adolescence s’imbiber de musique, elle photographie des musiciens de rue, organise des concerts, crée une émission de radio. Elle adhère à Amnesty International : « L’application de la peine de mort aux États-Unis m’empêche de dormir ». Partie à Paris s’imprégner de théâtre, elle le pratique en prison, monte un atelier théâtre pour des détenus mineurs, « découvre la radicalité urbaine ». Partie à Marie-Galante aux Antilles s’imprégner de culture caribéenne, elle apprend à parler créole, travaille pour le Salon du livre de la Guadeloupe, photographie la terre de la canne à sucre, « découvre cette histoire française plus noire que ses esclaves ». Partie dans le ciel visiter la planète, elle photographie ses singularités aux différentes escales. Elle est « heurtée par le désespoir d’une région à la dérive à l’est du Tchad » : ses photographies de Dar Sila, exposées au Musée national de N’Djamena, illustrent les graves problèmes que vivent ses habitants (eau, santé, éducation, conflits militaires). Atterrie à Paris après avoir quitté son métier d’hôtesse de l’air, elle se forme au film documentaire, achète une caméra avec sa prime de licenciement. Elle rencontre Hellyette et met en images un film qui « parle de politique autrement, à l’endroit du cœur, dans le rapport à la vie ».
En 2020, apparait en même temps que le coronavirus et le confinement, la paupérisation ! ? Perte de travail et de salaire. Cloisonnement et isolement social. Inégalité des richesses et difficulté de subsistance. Port du masque, contrôle policier et amende forfaitaire… En fait, tout ça n’existait-il pas déjà avant ? Comment reconstruire du lien social par l’entraide et la solidarité ?
Nous recevons pour nous parler de leurs actions, les Brigades de Solidarité Populaire de Montreuil-Bagnolet et Aubervilliers-Pantin, qui se sont organisé pour assurer, pour les plus démunis, la solidarité alimentaire et le soutien moral…
Et pour ne pas être en reste avec l’actualité (ou non) nous proposons alternativement chaque mois une chronique en début d’émission. Ce lundi soir, « Les pensées du Mercator : les scandales alimentaires ou la bouffe capitaliste tue au nom des profits ».
Rediffusion de l’émission du 12 juillet 2022, une émission à deux voix, deux femmes, deux places complémentaires et en interaction. Nous recevons Marie-Noël Arras l’une des éditrices, fondatrices des Éditions de femmes « Chèvre-feuille étoilée » et Alexa Faucher auteure/autrice du livre « Puisqu’on a marché sur la lune », « un roman poignant, puissant, à deux voix : celle, intime d’Héloïse, la mère ; celle, distante, de Nohé, la fille… » édité par les éditions « Chèvre-feuille étoilée ».
Notre camarade et amie Caroline Granier nous explique les raisons, les attentes et la philosophie de son dernier petit livre dédié aux héroïnes de polars En quête d’héroïnes. Des enquêtrices dans les polars contemporains aux éditions Ressouvenances. Butors et machos qui infestent les polars habituels y cèdent la place à des enquêtrices courageuses, intrépides, voire casse-cou, non pas en recherche d’une insaisissable identité, mais définitivement libres de pouvoir faire ce qu’elles ont envie de faire.
V/A:
Marc Grinsztajn, Chocs, Grasset, 2019
L’auteur, fragilisé depuis longtemps par une tendance dépressive, sombre un jour dans une crise mélancolique aiguë. Il est interné durant presque six mois dans un service psychiatrique, où on lui administre une thérapie par éléctro-chocs, présentée comme anodine. Mais lorsqu’il tente de reprendre pied dans sa vie… il n’a plus de vie : il est devenu étranger à lui-même, souffrant de graves troubles de la mémoire.
Comment faire face au quotidien, amnésique, dans une société où tout doit être mémorisé ? La vie matérielle se dérobe : du code de la porte d’entrée à celui de la carte bancaire, du portable ou de l’ordinateur. La vie familiale, amoureuse, amicale aussi : un homme sans mémoire est un homme radicalement seul.
D’autant qu’il ne fait pas bon critiquer aujourd’hui les dangers des thérapies de choc, à nouveau à la mode, et leurs défenseurs, au pouvoir dans les hôpitaux.
Récit ou portraits d’un homme et de femmes qui ont vécu sur plusieurs continents :
Du noir aux yeux sur le sperme des nouvelles.
Au sommaire :
Articles évoqués durant l’émission : Jean Teulé : un écrivain populaire est mort, France Culture, 23 octobre 2022 - Réponse cinglante de SCL à un article malhonnête de la R.T.B.F., republié récemment, Léo‐Ferré.eu, 2019 - Benjamin Biolay : « J’ai toujours aimé l’amour, le sexe, la sensualité, mais je suis moins chaud qu’avant », L’Obs, 4 septembre 2022 - « Avec le temps », une chanson inspirante, Le Soir, 2 septembre 2022 - Le Mans. Le show de Garou, intime et dépaysant, Ouest‐France, 17 septembre 2022 - N’oublions pas le naufrage du « Joola » et ses 1 863 victimes, Libération, 26 septembre 2022 - HAC - Bastia : Tous au HAC !, Le Havre Athletic Cluc, 5 octobre 2022
Merci à toutes les personnes qui n’ont pas renoncé et ne renonceront jamais de vivre sans dieu ni maître.
La vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher : la prison attaque tous nos sens, que ce soit par le fracas, la bouffe insipide, la promiscuité. La prison pue, est sale, bruyante et uniformément moche. Nos sens peuvent se trouver durablement impactés par l’enfermement. C’est d’ailleurs le sujet de ce livre qui s’appelle Un peu de bon sens que diable ! du collectif la Brèche, édité chez Niet !éditions. Mais loin de se contenter de décrire l’impact que la taule peut avoir sur nos sens, ce bouquin s’en sert pour décrire la prison elle-même et son fonctionnement. Et si la prison éprouve et « nique nos sens », comme c’est écrit dans le bouquin, ils n’ont pas pour autant disparu et ils sont même des points et des signes de résistance, et même d’insolence face à l’enfer carcéral. On discute de tout ça dans cette émission avec trois invité·es qui ont participé au livre.
Le plus souvent, leurs valeurs contrastent pour le moins avec la culture wasp, blanche anglo-saxonne protestante, qui s’est imposée sur leurs territoires.
On commencera en parlant des femmes. Ces tribus comptent de nombreuses sociétés matrilinéaires qui avaient été prises comme exemple pour la théorie des communismes primitifs, théories elles-mêmes réaménagées depuis.
Nous parlerons aussi écologie ou éducation, entre autres.
Comme d’habitude, nous ferons un tour du côté du roman noir avec Là ou dansent les morts de Tony Hillerman.
Pas de flutiaux pour les pages musicales, j’ai opté pour des chansons plus contemporaines d’artistes ou de groupes avec des origines amérindiennes (au choix Thelma Blakmon, Redbone, Blackfoot, XIT, Link Wray) ou de Mardi Gras Indien (avec Golden Eagles).
Laurent Gharibian consacrera l’émission à Jacqueline Danno avec ses invités surprises.
En espérant qu’il n’y ait pas une nécro de dernière minute, nous continuerons avec les nouveautés, inédits et rééditions.
À l’occasion des 20 ans du Comptoir de Fontenay-Sous-Bois, Sophie Gastine vient nous parler de l’histoire de ce haut lieu des musiques de création, d’inspiration jazz, musiques improvisées ou urbaines, poésie ou chanson. Nous aborderons la programmation, notamment des 3 jours de célébration de l’anniversaire, du 18 au 20 novembre, mais aussi des questions liées à l’organisation et la vie d’une telle structure.
Serge Ewenczyk, l’éditeur des éditions çà et là vient de monter un nouveau label : Ginosko ! Ce label sera dédié à la bande dessinée documentaire dans les domaines de la science et des sciences humaines.
Le premier volume, Gravite Express du coréen Jo Jin-ho, qui explore la question « pourquoi les objets tombent », est un passionnant album de bande dessinée.
Serge va nous raconter le pourquoi du comment de cette nouvelle collection.
Nous aurons aussi l’occasion de parler de ses autres publications, qui doivent trouver leur place dans chacune de nos bibliothèques ! L’épatant La machine à influencer (de Brooke Gladstone et Josh Neufeld), L’ère de l’égoïsme (Darryl Cunningham) ou Les mondes du jeu (Edward Ross).
Depuis près de 25 ans, militant.es et habitant.es de Lorraine se battent pour empêcher la réalisation du projet Cigéo, futur centre d’enfouissement des déchets radioactifs à 500 m de profondeur. L’Andra (Agence nationale de gestion des déchets nucléaires) a installé un laboratoire à Bure (Meuse) pour gérer ce projet.
Bure : les lieux de la lutte. Nous nous sommes rendues sur place, à l’occasion des 7es Rencontres nomades des chorales militantes et autogérées, installées à la gare désaffectée de Luméville-en-Ornois, à quelques kilomètres de Bure, du 14 au 21 août 2022.
L’équipe de Radio Addoc vous propose de rencontrer les cinéastes Sebastiano d’Ayala Valva et Jérôme Florenville. Deux itinéraires vont se croiser.
Avec son film Le premier mouvement de l’immobile, Sébastiano d’Ayala Valva part sur les traces du musicien Giacinto Scelci à partir d’une bande magnétique. Et le cherche à chaque signe ou onde sonore en rémanence sur l’univers.
Après son film précédent À qui veut bien l’entendre, Jérôme Florenville poursuit ses recherches autour de la musique avec Une autre écoute est possible, où il met en perspective historique le travail de création de différents groupes de compositeurs au sein du laboratoire « La muse en circuit ».