Thierry Ribault, Contre la résilience
La résilience, nouvelle religion d’État : on ne s’attaque pas aux causes d’un désastre, on en absorbe les conséquences et les intègre dans notre mode de vie. La fatalité de leur déclenchement doit nous amener à se préparer au pire sans jamais se révolter contre ses raisons.
Ce concept a fait florès dans certains milieux écologistes prétendant notamment sauver le climat grâce à l’énergie nucléaire, avant que le gouvernement ne s’en fasse le principal promoteur :
- intervention de l’armée contre la Covid, baptisée « Résilience »
- loi « Climat et résilience »
- mission parlementaire sur la résilience nationale
- « Plan de résilience économique et sociale » dans le contexte de la guerre en Ukraine
- « Journée nationale de la résilience » le 13 octobre
La grande Muette est en première ligne, notamment dans le texte « Force des armées et résilience de la communauté militaire ». C’est un membre de la commission de la Défense nationale, Thomas Gassilloud, qui a présenté le rapport de la mission parlementaire « Engagement et résilience de la nation » dans lequel est affirmé la nécessité « d’envisager les chocs de toute nature auxquels le pays doit se préparer et d’éduquer les citoyens à être des bons soldats au service d’une défense totale de la nation ». Pour contribuer à la résilience nationale, il faut « des hommes et des femmes susceptibles d’intervenir en première ligne en cas de crise grave ».
Sont préconisés le port de l’uniforme dans les écoles et la généralisation du Service national universel, objectif affiché du Ministre de la défense afin de préparer un « peuple résilient face aux nouvelles menaces sur la sécurité ».
Nous recevons Thierry Ribault, qui analyse cette technologie du consentement dans son ouvrage Contre la résilience à Fukushima et ailleurs.
Ne nous résilions pas, agissons !