La dernière nuit d’Anne Bonny & Coliseum

J’ai vu la mort ce soir dans le quartier français. Elle marchait devant moi au milieu de la foule mais je l’ai reconnu tout de suite.

C’est ainsi que Claire Richard ouvre son récit mis en images par Alvi Ramirez, La dernière nuit d’Anne Bonny (éd. Le Lombard)
Claire Richard qui adapte ici un récit qu’elle avait écrit pour un podcast d’Arte radio et qui nous plongeait dans les secrets de l’incroyable vie de la fameuse pirate. On quitte donc l’audio pour le visuel avec ce très bel et fort album (155 pages).
Claire Richard est dans nos studios pour tout nous dire.

Il a vraiment une gueule de fayot. Des cheveux noirs, légèrement bouclés, des yeux de fouine cachés derrière des lunettes rondes Gucci, des traces d’acné tenace sur les joues impeccablement rasées : oui, une gueule à se faire harceler à l’école. Qui voudrait d’un candidat aussi hypocrite ?
Thomas Bronnec, Coliseum, SN Gallimard.

On est en 2028 et, en guise de primaire, une productrice crée un programme de téléréalité avec quatre politiciens du groupe Horizons qui veulent l’investiture du parti. Le choix est donné aux téléspectateurs de voir l’un d’eux participer à l’election présidentielle. Mais l’un des politiciens participant, un ex‐ministre des finances qui tente son come‐back, est la cible des menaces de féministes radicales qui traquent les féminicides. Cependant, la productrice, maquée avec un autre politicard, a été la maîtresse de ce candidat et lorsque, après une journée d’émission, son compagnon officiel est assassiné, la question se pose sur la poursuite de l’émission !
Thomas Bronnec, qui a, dans ses précédents polars, montré un certain don de prévoyance, répondra à nos questions sur ce dernier opus que publie la Série Noire avec un titre qui rappelle les jeux du cirque : Coliseum.

Bobo Love viendra chroniquer le dernier roman de Jo Nesbo Le téléphone carnivore (SN Gallimard), critique qu’il n’a pas eu le temps de nous livrer la semaine dernière.