Émission du 8 mars 2024
Avec le collectif des mineurs isolés de Paris
M.N.A., pour « mineurs non accompagnés », c’est le terme technocratique pour désigner ces jeunes migrants qui sont encore des enfants. Depuis l’été 2023, ils sont environ 450 à Paris et alentour à s’organiser afin que leur révolte éclate au grand jour.
Ces enfants ont tous subi un « refus » à leur « évaluation de minorité », réalisée dès les premières heures de leur arrivée en I.D.F. par des associations agréées par l’État (France terre d’asile à Paris, la Croix rouge en Seine St Denis). Leur seul espoir est alors de faire un recours devant le juge des enfants, une procédure qui peu prendre huit ou neuf mois. Pendant de temps, ces enfants n’ont aucun droit, ils n’existent pas au yeux des administrations (État, préfecture de police et Mairie / Conseil de Paris). Lorsqu’ils parviennent à conserver des papiers d’identité de leur pays d’origine, seule la police aux frontières peut valider leur authenticité, ce qui peut allonger encore plus la procédure. Une fois devant le juge, si les papiers fournis ne sont toujours pas conformes, c’est là que la justice leur impose l’infamie des fameux « tests osseux », jugés par des instances internationales comme « inhumains et dégradants », sans aucune fiabilité scientifique.