Joël Gayraud, L’homme sans horizon (rediffusion)
Matériaux sur l’utopie, Éditions Libertalia
Rediffusion de l’émission du 16 décembre 2019.
Matériaux sur l’utopie, Éditions Libertalia
Rediffusion de l’émission du 16 décembre 2019.
James Guillaume (1844-1916), pédagogue anarchiste, penseur internationaliste anti-autoritaire, est connu par sa collaboration avec Michel Bakounine et pour son livre L’Internationale. Documents et Souvenirs (1864-1878). En 1876, il publie Idées sur l’organisation sociale, qui propose divers axes de transformation vers une société égalitaire et libertaire, l’éducation en étant un élément essentiel. Les principes qu’il évoque annoncent diverses expérimentations et restent totalement d’actualité. En 1878, il quitte la Suisse pour s’installer en France. Il participe dans les milieux libertaires et républicains aux échanges sur l’émancipation, qui vont jouer un rôle pendant la mise en place de l’école primaire gratuite, laïque et obligatoire, notamment autour de l’abandon de l’éducation religieuse et dogmatique, du respect de la liberté et de la volonté de l’enfant, de l’éducation intégrale du corps et de l’esprit, de la mixité… Il écrit de nombreux articles pour le Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire qu’il coordonne avec son ami Ferdinand Buisson, nommé à la direction de l’enseignement primaire. Mais l’école de Jules Ferry va substituer le dogme de l’État au dogme de l’Église. L’éducation peut préparer le changement social, mais l’application complète des propositions libertaires en ce domaine ne semble possible qu’après la mise en place d’une autre société.
Pour échanger sur tous ces points, nous recevons Frank Mintz des éditions Noir & Rouge, qui viennent de publier James Guillaume. L’émancipation par les savoirs, actes du colloque du même nom. Celui-ci a été organisé à Genève par Jean-Charles Buttier, qui sera aussi dans le studio, accompagné par Hugues Lenoir, militant de la Fédération anarchiste, auteur de la contribution « James Guillaume, pionnier d’une pédagogie émancipatrice ».
S’emparer des ondes radios pour diffuser des messages fut une incroyable aventure et pourtant, le 1er septembre 1981, les premières émissions de Radio Libertaire parlèrent à Paris. Anti-autoritaire, anticapitaliste, anarchiste, une radio entièrement entre les mains de bénévoles sans dieu ni maîtres répandait une soif de liberté.
Quarante ans après ces premières émissions flibustières qui installèrent les programmes de Radio Libertaire, cette émission spéciale fête cet anniversaire. Car ce temps des paroles a développé que l’humanité est ce qui se parle et que s’arracher aux séparations, aux discriminations du monde marchand commence toujours par un bavardage entre prolétaires, une discussion qui se réfléchit.
La place de la science dans notre projet libertaire ne peut être émancipatrice sans une analyse critique des idéologies qui affectent la recherche scientifique. La pensée dominante est toujours la pensée des dominants, qui inventent et épurent l’histoire. Aussi la science n’est jamais une activité neutre, il faut dégager le fait scientifique derrière son apparence. La science doit démasquer les partis-pris des traditions pour ne pas sombrer dans la duperie des idéologies sociales et politiques. Car la science ne fonctionne pas comme un grand fleuve nourri pas des affluents, elle a besoin au contraire de ruptures épistémologiques. Il lui faut des remises en cause radicales là où les croyances naturelles semblent imposer leur ordre universel.
Alors, loin de ne constituer qu’une force mystérieuse de la revanche des pauvres, l’anarchie de la pensée libertaire reste une obligation de la réflexion. Développer une science populaire qui rejette les idéologies marchandes et les hiérarchies est une tâche difficile, mais nous sommes sur Radio Libertaire…
Profitions de la discrète nomination d’une grenouille de bénitier à un poste clé de l'Éducation Nationale pour esquisser un bilan non-exhaustif et militant du rapport de la présidence Macron avec la religion, les cultes et la laïcité durant le quinquennat qui s’achève.
Rediffusion de l’émission du 3 novembre 2021
Rediffusion de l’émission du 10 novembre 2021
Une sélection du festival Sonic Protest 2022 avec Container, Trio Truna, Chevalier Surprise, Reverend Beat-Man, Nathan Roche, INFECTICIDE, hackedepicciotto, Bonne Humeur Provisoire, Borja Flames, Ladr Ache, Duma KE, MC Yallah et Cantenac Dagar !
Avec Maryline Desbiolles pour son dernier livre paru aux éditions du Seuil Charbons ardents. Et la chronique de Gérard Guégan.
La résistance est une ré-existence. Résister, c’est exister deux fois
Erri De Luca. Cette 2ème édition réunit 6 artistes en résistance pour une ré-existence. Pierre Ardouvin, Adel Bentounsi, Brodette et Pierre Grandclaude que nous entendrons en interview dans ce 1er volet, ainsi que Malachi Farrell et Erwan Keruzoré qui interviendrons dans le 2ème volet. Toute résistance est une réinvention de soi. Le regain de vie qu’accompagne le souffle de la révolte, l’intensification de la voix qui crie son opposition ou l’affirmation de soi dans le combat : on ne lutte pas sans redoubler d’existence.
(Florian Gaité, philosophe et critique d’art) Playlist : L’Arcusgi : Askatasunera, Grezou : Résistance, Muse : Resistance.
V/A:
Programmation alternative en solidarité avec les populations d’Ukraine, ainsi que tous ceux et toutes celles qui, partout dans le monde — en Russie aussi —, refusent les logiques de guerre et la barbarie, les endoctrinements, qu’ils soient nationalistes, religieux ou consuméristes.
Rediffusion de l’émission du 17 février 2021
Laurent Gharibian recevra Marc Havet (auteur-compositeur-interprète), qui viendra parler de l’œuvre de Charles Trenet et des auteurs qu’il apprécie.
Leandro Barzabal est un improvisateur et expérimentateur qui développe une technique guitaristique tout à fait singulière, soumettant son instrument à diverses contraintes. Il a collaboré avec Xavier Charles, Chris Corsano, Christof Kurzmann ou Anla Courtis. Adepte du D.I.Y., il utilise également l’électronique, comme ces oscillateurs à l’œuvre dans son disque Faux Underground dont il nous parlera. Il sera également question de l’opus 2 de cette série, récemment sorti.
Nous recevons Nicolas Trifon, qui intervient sur Le Courrier des Balkans et qui a participé à la revue d’Istok dans les années 80-90 (revue sur les dissidences dans les pays dans le giron de l’U.R.S.S.) On va revenir brièvement sur l’histoire de l’Ukraine et sur la guerre actuelle et ses conséquences sur les régions voisines.
Le réalisateur du long-métrage J’ai perdu mon corps reviendra sur l’aventure qu’a été la création de son premier long-métrage ; mais nous parlerons aussi de l’avenir et des ses prochains projets.
Nous serons ravis d’accueillir et d’interviewer Jean-Louis Morgère (Norscq, The Atlas Project, The Grief, Super Stoned, Les Nourritures Terrestres) !
L’émission recevra Sébastien Berlendis pour ses livres Seize lacs et une seule mer et Des saisons adolescentes (Actes Sud) et Revenir à Palerme (Stock).